Les opportunités du secteur de la ville durable en Roumanie

« Modernisation et renforcement des infrastructures, transitions industrielle, digitale, agricole, environnementale, énergétique, et même sociétale : la Roumanie déborde de nouvelles opportunités et prouve être un excellent relai de croissance pour les entreprises françaises. »

Focus sur le secteur de la ville durable en Roumanie

Membre de l’Union Européenne depuis 2007, la Roumanie est hélas encore l’un des grands pays de l’UE les moins bien connus et compris en France. Situé à moins de 3 heures de Paris, ce pays se distingue aujourd’hui par une économie dynamique et particulièrement résiliente. Paradoxalement, si les PME françaises exportatrices n’ont pas encore saisi tout l’intérêt de ce marché au sein de l’UE, le pays est identifié de longue date par les investisseurs de l’hexagone qui y ont souvent établi une partie de leurs unités de production européennes (industrielle ou de services). Aujourd’hui, la Roumanie compte plus de 4 150 entreprises à capitaux majoritairement français, dont beaucoup d’ETI et pratiquement tous les grands groupes nationaux.

La croissance de l’économie roumaine devrait s’établir à 2,6% cette année, puis à 4,2% en 2024, prévoit la Banque mondiale dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, réalisé en janvier 2023.

La redistribution des cartes de l’économie mondiale présente de nombreuses opportunités pour la Roumanie et agit comme un catalyseur sur tous les processus de mutation et convergence que le pays devait encore mener à bien. Pour ce faire et en soutien des initiatives du secteur privé, le pays compte sur plus de 80Mds EUR de financements européens d’ici à 2027, dont 29,2Mds EUR au titre de la facilité de relance et de résilience. Modernisation et renforcement des infrastructures, transitions industrielle, digitale, agricole, environnementale, énergétique, et même sociétale : la Roumanie déborde de nouvelles opportunités et prouve être un excellent relai de croissance pour les entreprises françaises, aux portes de la France, dans le confort du marché unique, et au cœur de la zone la plus dynamique de l’UE.

Qu’il s’agisse de répondre aux très nombreux besoins structurels du pays, mais aussi de satisfaire l’appétit grandissant de consommateurs dont le pouvoir d’achat ne cesse de croître, le marché roumain reste encore étonnamment peu saturé et recèle de très nombreuses opportunités. Les entreprises françaises proposant des solutions innovantes et adaptées aux particularités locales sont les bienvenues dans ce pays qui, au-delà du potentiel économique, révèle une richesse humaine et une proximité avec la culture française qui ont ravi tous ceux qui en ont poussé la porte.

Grâce aux fonds structurels et de cohésion, la Roumanie rattrape son retard sur le reste de l’Europe dans le développement de ses villes (un décalage actuellement pas plus grand de 4-5 ans selon les spécialistes du secteur). Le marché roumain a atteint un degré de maturité suffisant pour lancer de nombreux projets à hauts débouchés pour l’offre française, avec les nouveaux fonds disponibles :

La réhabilitation des bâtiments et mise en valeur du patrimoine sont des priorités dans de nombreuses villes roumaines. Une intensité énergétique élevée (économies potentielles de 40 à 50% d’énergie primaire dans le résidentiel), la dégradation d’habitations et de bâtiments historiques sont au cœur des préoccupations municipales.

La structuration des villes : urbanisme, gestion du trafic, modes de transport doux (avec le développement des pistes cyclables) et infrastructures de transport public sur rail génèrent de nouvelles opportunités.

Les utilités : éclairage public, eau et assainissement, chauffage urbain et surtout déchets et leur valorisation énergétique constituent des sujets prioritaires.

En 2022, il y avait plus de 1 000 projets et initiatives de smart city en 144 villes, soit une croissance de +16,5% par rapport à l’année précédente. La Mairie Générale de Bucarest et les 6 mairies de secteur regroupent 115 projets et initiatives smart city, dont 54 à Mairie Générale de Bucarest. Cluj-Napoca compte 63 projets et initiatives, suivi par lași avec 56 et Alba Iulia avec 49. Il suit la ville de Sibiu (avec 35), le Secteur 4 de Bucarest (avec 35), Oradea et Timișoara (avec 26 chacun), Arad et Slănic Moldova (avec 25 chacun).

Financement. Le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) roumain porte sur 29Mds EUR, dont : 4Mds EUR pour le système national de gestion de l’eau ; 1,3Mds EUR pour la gestion des déchets ; 2,2Mds EUR pour la réhabilitation des bâtiments, efficacité énergétique et diminution des risques séismiques ; 1,3Mds EUR pour l’énergie verte et l’efficacité énergétique ; 4Mds EUR pour des investissements dans les technologies, les infrastructures et les processus numériques ; 120M EUR pour encourager le transport à vélo ; 4Mds EUR vont directement dans les projets des communautés locales ; et 2,4Mds EUR comme instrument de financement pour le secteur privé et réforme des entreprises publiques.

En plus du financement européen, il y a de nombreux programmes gouvernementaux, comme ceux de l’Administration du Fonds Environnemental :

- 250M EUR pour le programme « Rabla » pour inciter à l’achat de véhicules propres.
La prime est de 10K EUR pour l’achat d’un véhicule électrique neuf et 4 250 EUR pour l’achat d’un véhicule électrique hybride rechargeable neuf.

- 100M EUR pour le programme d’éclairage public, les municipalités peuvent financer à 100% les projets, les sommes varient entre 200K EUR et 5M EUR, en fonction de la taille de la ville.

- 100M EUR pour le programme de bornes de recharge pour véhicules électriques installées par les institutions publiques ; le montant maximum financé pour l’installation d’une borne de recharge est de 38K EUR, une valeur qui représente 100 % du total des dépenses éligibles. Les sommes totales d’un projet varient entre 160K EUR et 1,6M EUR, en fonction de la taille de l’institution.

- 100M EUR destinés aux collectivités territoriales pour la création de pistes cyclables.

- 57M EUR pour subventionner l’installation de panneaux solaires pour le chauffage des habitations des particuliers.

- 130M EUR pour subventionner l’installation de panneaux photovoltaïques via le programme « Casa Verde » (Maison Verte), la valeur totale des dépenses éligibles allant jusqu’à 4K EUR, soit 90% de l’investissement / habitation.

- 283M EUR pour l’augmentation de l’efficacité énergétique et la gestion intelligente de l’énergie dans les bâtiments publics, financements en proportion de 100% du projet, les sommes varient entre 60K EUR et 2,4M EUR – en fonction de la taille de la collectivité territoriale.

- 162M EUR pour le programme « Premier raccordement à l’eau et à l’assainissement » dédié aux municipalités.
- 200M EUR pour le programme « Usines de recyclage » dédié aux municipalités.

Pour découvrir les opportunités d’un marché à fort potentiel très sensible à l’offre française, l’Ambassade de France en Roumanie, Business France, la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Roumaine (CCIFER) et l’Institut Français de Roumanie organisent du 23 au 25 mai 2023, la VIIIème édition de la Conférence « Ville durable ». Ce rendez-vous incontournable de la ville intelligente en Roumanie rassemblera notamment des experts roumains et français, des donneurs d’ordres publics et privés, des bailleurs des fonds, des décideurs des principales municipalités roumaines et leurs partenaires.

Voici ci-dessous le programme de cette rencontre :



Pour plus d’informations sur la mission Ville Durable en Roumanie, cliquez ici.




Source : Business France