De la crise aux opportunités, pourquoi le coworking ?

La crise économique et sanitaire a entraîné le secteur du coworking, comme l’ensemble de l’immobilier tertiaire, dans une zone de turbulences. Elle constitue néanmoins une véritable source d’opportunités en accélérant les tendances sur la question de l’hybridation des modes de travail et de la flexibilisation de la stratégie immobilière des entreprises. Elle positionne ainsi les espaces de coworking comme un outil indispensable : au service du nomadisme des collaborateurs, mais aussi de l’optimisation et/ou de l’externalisation immobilière.

Coworking : Une solution flexible en réponse à l’incertitude économique 

Les conséquences économiques de la crise sanitaire ont réorienté les priorités autour des problématiques d’optimisation immobilière. Le manque de visibilité et les retournements de cycle soudains risquant de s’inscrire dans un temps long. Le besoin de flexibilité des engagements et de maîtrise des coûts favorisera à terme un recours plus intensif aux espaces de coworking.

Ces derniers constituent en effet un outil clé :

• D’optimisation de l’empreinte immobilière, la flexibilité contractuelle permettant de s’ajuster en temps réel aux fluctuations des besoins de l’entreprise et du contexte économique.

• De réduction des immobilisations de fonds (garantie, travaux d’aménagement - CAPEX) et de préservation de la trésorerie, les espaces de coworking n’entrant pas dans le champ de la nouvelle législation IFRS 16.
  

L’argument financier, l’une des premières motivations en faveur des espaces de coworking

Le prix par poste n’y apparaît pas, de prime abord, nécessairement plus économique qu’un bureau traditionnel mais il intègre un package de prestations (aménagement, entretien, accueil, animation, matériel et équipements…) qui facilite la transparence et la maîtrise des coûts. Et il offre l’accès à certains espaces ou services additionnels (lobby, salles de conférence, services de restauration et de bien-être, conciergerie) à des tarifs optimisés, grâce à la mutualisation et aux économies d’échelle.

Chiffre clé : Coût moyen d’un poste fixe dans un espace de coworking en Ile-de-France : 590 euros par an
(source : CBRE Research, 1T 2021)

Ainsi, l’alternative prend plus que jamais tout son sens, en particulier pour des durées d’engagement courtes (entre 1 et 2 ans). A l’avenir, le parc de bureaux des entreprises mixera donc à la fois des baux traditionnels, des contrats de prestation de services (coworking) et des services à la demande.

Coworking : Hybridation du travail, un réseau de tiers lieux pour des collaborateurs de plus en plus nomades

Par ailleurs, la crise de la COVID-19 a généralisé un mode d’organisation du travail plus hybride, qui devrait continuer à alimenter le nomadisme des salariés. La pandémie, en contraignant de nombreux collaborateurs à travailler depuis la maison, a permis aux dirigeants de lever certains freins liés à la pratique du télétravail (faisabilité, productivité). Surtout, ce dernier a séduit bon nombre de collaborateurs, désireux de plus d’autonomie dans le choix de leur environnement de travail, et demandeurs d’une nouvelle qualité de vie, qui passe notamment par la réduction de leurs déplacements pendulaires.

Cependant, malgré ses nombreux bénéfices, le travail à domicile comporte un certain nombre de limites (confort/ergonomie, matériel/équipement, équilibre vie professionnelle/personnelle, risques psycho-sociaux…). Une alternative doit donc être proposée aux collaborateurs, qui auront aussi besoin d’accéder à des services et équipements tertiaires performants, ou à des environnements propices à la collaboration ou à la concentration.

Chiffre clé : La mise à disposition d’un réseau de sites pour les collaborateurs, première motivation des entreprises en faveur du coworking 
(Source : CBRE Global Occupier Sentiment Survey réalisé, septembre 2020).

Ainsi, en complément du développement du télétravail, les utilisateurs chercheront de plus en plus à déployer une politique immobilière qui passera par la mise à disposition d’espaces plus réduits et plus nombreux, pour rapprocher les lieux de travail de leurs collaborateurs. Le recours accru au coworking devrait accompagner et faciliter cette généralisation inéluctable de l’hybridation des modes de travail, alliant présentiel et distanciel.