Les immeubles certifiés affichent un surplus de valeur locative de 6 %

CBRE, leader mondial du conseil en immobilier d’entreprise, dévoile la deuxième édition de son étude « Les certifications environnementales, un moteur de création de valeur ? » sur l’impact des certifications dans l’immobilier de bureaux, le potentiel de création de valeur et leur rôle dans la préparation du secteur pour l’avenir. 

En 2021, une première analyse a montré qu’en Europe, le parc de bureaux certifiés était en augmentation, que la vitesse de commercialisation des immeubles était généralement plus élevée et le risque de vacance plus faible, et que les immeubles certifiés affichaient un sur loyer moyen supérieur de 21 % sur cinq ans (sur la base d’une analyse comparative). 

En 2023, CBRE reprend cette analyse, avec un échantillon encore plus large couvrant 18 pays européens et 38 villes dont Paris, Lyon et Toulouse, et une base de données plus solide avec pour objectif principal de voir comment les marchés ont évolué au cours des 12 derniers mois, avec pour objectif principal d’approfondir la compréhension de la corrélation entre les certifications environnementales et les niveaux de loyer atteints. 

Les conclusions présentées dans ce rapport montrent une corrélation importante entre les certifications et les loyers de marché des immeubles de bureaux. Cependant, il est également évident que de nombreux marchés européens sont encore loin d’atteindre des niveaux significatifs d’adoption des certifications environnementales.

Ella Etienne-Denoy, Senior Director ESG & Sustainability Services de CBRE France décrypte le phénomène de durabilité de l’immobilier de bureaux et livre son analyse des enjeux et opportunités pour les investisseurs en Europe, comme en France. 

- Comment minimiser les impacts de ses activités sur l’environnement ?
- Quelles solutions durables pour arriver à la norme ?
- Quels défis à relever pour l’avenir ?
- Quelles dynamiques dans les territoires ?


LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS

1/ Les immeubles certifiés représentent une part croissante du marché des bureaux : la part du parc certifiée s’élève à 20 % mi-2022, contre 14 % en 2019.

2/ Malgré cette croissance, les immeubles certifiés ne constituent toujours pas la norme. Les chiffres du pipeline de bureaux indiquent que, sur de nombreux marchés, la certification est certes un critère préférentiel, mais néanmoins non essentiel.

3/ La part de la demande placée de bureaux certifiés est passée de 30 % en 2019 à 32 % mi-2022, confirmant la tendance selon laquelle l’activité locative se concentre de plus en plus sur les immeubles certifiés.

4/ La certification peut être un facteur important de réduction du risque de vacance. Dans la majorité des villes observées, les immeubles certifiés affichent des taux de vacance inférieurs à ceux du parc non certifié.

5/ En tenant compte des effets de la taille, de l’emplacement, de l’âge et de l’historique de rénovation des immeubles, les immeubles certifiés affichent un surplus de valeur locative de 6 %.

FOCUS FRANCE

1/ Le marché lyonnais a vu le nombre total de mètres carrés de parc certifié plus que doubler depuis 2019.

2/ Dans la majorité des villes observées, les immeubles certifiés affichent des taux de vacance inférieurs à ceux du parc non certifié. À Paris, en revanche, la vacance dans le parc certifié est principalement visible dans des endroits considérés comme moins attrayants du point de vue des utilisateurs.

3/ Les marchés dont le pipeline certifié est limité (par exemple Toulouse) peuvent voir la balance de la vacance du parc certifié être réajustée à la baisse.